Cyberattaques : comprendre les stratégies des cybercriminels pour mieux se défendre

22.Oct.25

Le dark web constitue aujourd’hui un véritable écosystème parallèle où s’échangent données volées, outils de piratage et services cybercriminels. Ce marché florissant alimente de nombreuses cyberattaques et représente une menace croissante pour les entreprises.

Pour mieux s’en prémunir, il est essentiel de comprendre comment fonctionnent ces acteurs malveillants et quelles sont leurs stratégies d’attaque.

Dans ce billet, Inflexsys, entreprise de services du numérique, décrypte l’univers des cybercriminels et les mécanismes des cyberattaques afin d’aider votre organisation à renforcer sa cybersécurité.

 

Les stratégies utilisées par les cybercriminels

Une cyberattaque est le résultat d’un processus mis en place par les cybercriminels, parfois pendant plusieurs mois, pour atteindre leur objectif. Il s’agit en fait d’un modèle économique qui se décline en plusieurs étapes, et peut prendre des formes variées pour atteindre le système d’information (SI) de la cible.

Reconnaissance et identification du vecteur d’attaque

Toute attaque débute par une phase de reconnaissance. Les cybercriminels commencent par collecter des informations publiquement accessibles sur leurs cibles via les réseaux sociaux, les sites institutionnels ou encore les profils LinkedIn. Cette reconnaissance passive leur permet d’identifier des éléments de contexte utiles (technologies utilisées, organigrammes, partenaires, adresses mail, etc.). Elle est souvent suivie d’une reconnaissance active, durant laquelle les attaquants analysent l’infrastructure pour détecter des services ouverts, des ports exposés ou des failles de configuration.

À partir de ces informations, ils définissent le vecteur d’attaque : c’est la voie d’entrée dans le système. Les plus fréquents incluent le vol d’identifiants et de mots de passe, le phishing (hameçonnage), l’exploitation de failles logicielles non corrigées, ou encore l’ingénierie sociale, qui exploite la confiance ou la négligence des utilisateurs.

Livraison, exploitation et action

La phase suivante, dite de livraison, correspond au moment où le code malveillant (malware) est introduit dans le système de la victime — via une pièce jointe, un lien ou une intrusion directe. Certains malwares agissent immédiatement, d’autres restent en sommeil plusieurs semaines avant d’être détectés.

Vient ensuite la phase d’exploitation : le code malveillant profite des failles du système pour prendre le contrôle des ressources internes, exfiltrer des données ou ouvrir la voie à d’autres attaques (par exemple, via un cheval de Troie ou le détournement de DLL).

Enfin, la phase d’action correspond à la mise en œuvre concrète de l’attaque : vol de données, chiffrement de serveurs, blocage du système ou installation d’un ransomware. Certains spécialistes ajoutent l’étape de monétisation, phase au cours de laquelle les cybercriminels cherchent à tirer profit de leur attaque — rançon, revente de données ou espionnage économique.

Cyberattaques : facteurs de vulnérabilité et grands groupes de hackers

La plupart des cyberattaques exploitent des vulnérabilités humaines, organisationnelles ou techniques des entreprises. Ainsi, parmi les principaux facteurs de risque, il y a :

  • Les malwares (logiciels malveillants)
  • Le phishing et les e-mails frauduleux
  • L’utilisation des réseaux Wi-Fi publics non sécurisés
  • Le partage ou la perte de supports amovibles (clés USB, disques externes)
  • Les configurations cloud incomplètes ou mal sécurisées
  • L’automatisation et l’intelligence artificielle, qui accélèrent la recherche de failles
  • La robotique et les environnements industriels connectés (OT/IoT)
  • Le télétravail et la pratique du BYOD (Bring Your Own Device)

Portées par des motivations politiques, financières, militaires ou d’espionnage industriel, ces attaques sont souvent l’œuvre de groupe de hackers comme Lazarus Group (Corée du Nord), Fancy Bear et Cozy Bear (Russie), Anonymous (mouvement décentralisé), Lapsus$ (collectif de jeunes hackers ciblant les entreprises technologiques et organisations gouvernementales) ou encore BlackCat / ALPHV (spécialisé dans les attaques par rançongiciel).

Ces groupes démontrent la professionnalisation croissante du cybercrime, qui s’apparente désormais à une industrie mondiale.

Comment se protéger efficacement des actes cybercriminels ?

Pour se prémunir des cyberattaques, les entreprises doivent mettre en place une approche globale, combinant technologies, processus et sensibilisation.

Prévention

  • Élaborer une charte informatique claire et connue de tous ;
  • Mettre en place une authentification multi-facteurs (MFA) ;
  • Adopter une hygiène numérique rigoureuse, notamment pour la gestion des mots de passe ;
  • Sensibiliser et former les collaborateurs à la détection des menaces.

Détection

  • Utiliser des filtres anti-spam et un filtrage DNS pour bloquer les contenus malveillants ;
  • Déployer des solutions d’Endpoint Detection and Response (EDR) pour identifier les comportements suspects ;
  • Surveiller les accès et les activités du SI grâce à des outils de supervision et de corrélation (SIEM/SOC).

Réaction et résilience

  • Prévoir un plan de reprise d’activité (PRA) et des sauvegardes hors ligne ;
  • Mettre à jour régulièrement les logiciels et systèmes d’exploitation ;
  • Évaluer et tester périodiquement la capacité de réponse aux incidents.

Enfin, la biométrie ou d’autres moyens d’authentification avancée peuvent être envisagés dans les environnements nécessitant un haut niveau de sécurité.

En conclusion

La cybersécurité n’est plus une simple question technique : c’est un enjeu stratégique et culturel.

Anticiper les menaces, adopter de bonnes pratiques et impliquer chaque collaborateur sont les clés d’une défense efficace face à des cybercriminels toujours plus organisés et innovants.

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