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No code, Low code ou Développement spécifique ? À vous de voir…

19.Avr.23

No code, Low code…. On en entend beaucoup parler. Mais de quoi s’agit il ? Et peut-on vraiment se passer de développeurs ? Avant de répondre, contextualisons :

Depuis quelques années, les applications mobiles Métier ont fait leur chemin dans les entreprises. Développer un argumentaire pour convaincre de leur utilité n’est désormais plus nécessaire : les demandes des directions Métiers abondent… et requièrent une réaction rapide, voire immédiate !

Victimes de ce succès, les DSI peinent à y répondre dans les délais requis. Car les développeurs Maison sont largement occupés par ailleurs et les compétences en développement purement mobile se font rares !

La problématique est épineuse, car en l’absence de réponse concrète faite aux Directions Métier, celles-ci ont vite fait de choisir sur le marché des solutions SAAS… qui s’avèrent compliquées à maintenir, coûteuses dans le temps, sans compter que leur périmètre fonctionnel n’est pas adapté à 100% au besoin ; par ailleurs, la demande, exponentielle, est difficile à contenir !

C’est dans ce contexte que sont apparues les plateformes de développement « do it yourself » que sont les outils No code ou Low code. Leurs promesses sont séduisantes : permettre à des personnes sans compétences en développement de concevoir rapidement des solutions digitales ; ou à des développeurs de gagner du temps sur des tâches à moindre valeur ajoutée.

Ces plateformes ont donc l’avantage de gommer la contrainte du manque de ressources, tout en étant proposées, argument de poids, à un prix d’entrée généralement attractif !

Alors, ces plateformes sont-elles la solution miracle tant attendue par les directions Métier ? Remplacent-elles les développements spécifiques ?

Essayons d’y voir plus clair.

 

Plateformes No code ou Low code : atouts, usages et limites

Les atouts des plateformes No code et Low code

Tout d’abord, quelles sont les différences entre les deux ?

Les plateformes No code permettent de créer des app ou des sites sans écrire une ligne de code. Elles proposent d’utiliser des briques déjà codées et de les assembler ensemble, grâce à une interface graphique simplifiée de type Drag & Drop. Ces plateformes s’adressent donc à des utilisateurs Métier totalement néophytes en matière de programmation.

Les plateformes Low code, elles, nécessitent un minimum de notions de codage pour être utilisées à leur plein potentiel. Elles ciblent donc plutôt des développeurs : elles leur facilitent le travail en leur faisant gagner du temps sur des tâches à faible valeur ajoutée et en leur permettant de se concentrer sur des développements plus complexes.

En résumé, les différences entre les plateformes No code et Low code résident dans le degré de facilité de prise en main et le niveau de compétences requis pour les utiliser. Leurs points communs (et principaux avantages) sont la rapidité d’exécution et de mise sur le marché de solutions, par rapport aux méthodes classiques de développement.

Quels sont leurs usages ?

Les plateformes No Code ou Low Code sont particulièrement appréciées des start-up, des entreprises disposant d’une équipe IT restreinte (TPE, PME), mais aussi des grandes entreprises ayant besoin de tester une idée rapidement.

Ainsi, en réalisant un POC grâce à de telles plateformes, on peut présenter rapidement un prototype de l’app et tester ainsi l’intérêt d’un marché (ou de potentiels utilisateurs) pour un nouveau produit. Et ceci à moindre coût.

Les applications conçues à partir de ces plateformes sont généralement liées à la digitalisation de traitements (formulaires de saisie, tableaux de bord…) pour faciliter l’accès à des données ; à l’automatisation de certaines tâches ou de processus Métier / processus internes (mise en œuvre de workflow par exemple) ; à la collaboration entre équipes ; à la mise en œuvre de solutions verticales personnalisées (CRM…) ; etc.

Elles ont pour objectif de faire gagner en productivité leurs utilisateurs en éliminant des tâches répétitives et chronophages. Et en leur permettant de libérer du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Quelles sont les limites des plateformes No code et Low code ?

Les briques pré codées qui induisent la simplicité d’utilisation, limitent la flexibilité des solutions créées. Les plateformes No code / Low code seront donc moins adaptées à la conception de projets complexes nécessitant des fonctionnalités avancées ou des intégrations spécifiques.

La capacité d’évolution des solutions peut être également impactée, car dépendant des fonctionnalités proposées par la plateforme choisie.

Une attention particulière doit être apportée à la sécurité : en effet, paramétrages et tests incorrects ou limitants peuvent induire des vulnérabilités et des failles de sécurité.

Si une montée en charge de l’app est prévue, cela peut aussi constituer une limitation dans l’utilisation de telles plateformes.

Quand l’app repose sur plusieurs plug-ins, sa maintenance peut s’avérer complexe et chronophage si la mise à jour de certains de ces composants provoque des dysfonctionnements.

La pérennité de la plateforme est à considérer, car il y en a un très grand nombre, actuellement. La disparition d’un outil No code / Low code sur lequel s’appuie votre solution serait bien sûr préjudiciable, dans la mesure où son code ne vous appartient pas.

Une autre question à vous poser dans l’usage de telles plateformes est celle de la sécurité des données personnelles : où sont hébergées les données de l’app ? En tant qu’utilisateur de la plateforme, pouvez-vous les héberger sur vos propres serveurs ? Et quid du respect du RGPD, si les données sont hébergées à l’étranger ?

Enfin, en terme de budget, ces plateformes proposent généralement un coût à l’usage et / ou au nombre de fonctionnalités. Ainsi, une montée en charge imprévue pourrait vous faire passer à un plan supérieur si vous atteignez la limite du nombre d’utilisateurs ; de même qu’un ajout de fonctionnalités.

 

Quand s’orienter vers un développement spécifique ?

Lorsqu’il n’existe pas de solution sur étagère satisfaisante sur le marché (parce qu’aucune d’entre elles ne répond pas à 100% du besoin ou bien parce qu’on ne les utilise qu’à 10% de leurs capacités), on s’oriente alors vers un développement sur-mesure.

Tester une idée d’app

Dans ce cas, les plateformes No Code et Low code permettent, on l’a vu précédemment, de mettre en œuvre rapidement un test (Prototype, POC) à moindre coût afin de valider l’idée de solution auprès des futurs utilisateurs, avant de se lancer dans un développement spécifique. Dans ce contexte, ces plateformes, par leur simplicité d’utilisation, facilitent le dialogue avec les équipes Métier et permettent de co construire la version de test. Les bêta testeurs peuvent ainsi rapidement se projeter dans son utilisation et émettre des retours constructifs. Suite à ce test, un développement spécifique viendra pérenniser l’app.

Sécurité

Lorsque l’app manipule des données sensibles (données de santé, données bancaires…), ou bien qu’elle doit prendre en compte des problématiques de sécurité, de connexion avec des webservices et des systèmes d’information, un développement spécifique s’avère également nécessaire.

Évolutivité

Si le projet est stratégique pour l’entreprise (par exemple, son business model s’appuie sur la solution digitale), que des évolutions ou des intégrations sont prévues, que vous anticipez une montée en charge, cela peut représenter un risque important d’appuyer son développement sur une plateforme No code ou Low code.

Budget

Par ailleurs, si vous choisissez un développement en No code ou Low code, l’ajout régulier de nouvelles fonctionnalités, nécessaire pour conserver l’engagement des utilisateurs tout au long du cycle de vie de l’app, peut faire augmenter son budget au-delà de ce qu’il aurait été si vous aviez choisi dès le départ un développement spécifique.

 

En résumé,

Les plateformes No code / Low code sont particulièrement intéressantes pour les entreprises qui manquent de ressources, de compétences disponibles ou de budget. D’une certaine façon, elles permettent de « démocratiser » la création d’applications en donnant les moyens à tout le monde de concrétiser ses idées.

Leurs limites nécessitent tout de même de mener une réflexion en amont du lancement des projets, afin d’identifier s’ils sont éligibles ou non à une réalisation en No code / Low code. Sensibiliser les utilisateurs de ces plateformes aux limites éventuelles en matière de qualité, sécurité et maintenabilité s’avère également nécessaire.

Enfin, les plateformes No code / Low code sont tout à fait complémentaires de la programmation classique et peuvent cohabiter avec elles (par exemple, dans le cadre de la réalisation d’un POC ou pour faciliter le travail des développeurs), car elles peuvent s’inscrire dans une même démarche itérative Agile.

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